Les étoiles dans le caniveau

Les étoiles dans le caniveau

Dieu est amour

Paris, octobre 2014

 

Depuis la nuit des temps…

 

Ils exigent que les femmes soient soumises à leur père, à leur mari … Ils les recouvrent de burkas, de voiles, de mantilles, pour leur faire mieux baisser le front et les yeux, pour mieux les humilier, les manipuler, les dominer.

Ils les fouettent, les jugent et les lapident, leur interdisent de penser, de voter, de choisir, d’exister.

 

Ils condamnent l’homosexualité et l’amour libre. Ils interdisent le préservatif, au risque du SIDA, mais condamnent la contraception. Pour eux le sexe, le désir, le plaisir sont des péchés.

 

Ils tolèrent dans leurs rangs pédophiles et néo-nazis, ceux-là même qui préféraient jadis Hitler au Front Populaire, et prêchaient dans les camps des jeunesses fascistes.

 

Ils mutilent les enfants, en les excisant, les infibulant, en les circoncisant.

Ils massacrent leur sexualité naissante… « touche-pas à ça, c’est sale ! », et les trainent de force à l’église, à la synagogue, à la mosquée, pour leur faire ânonner, comme de pauvres petits singes, des versets, des psaumes ou des épitres.

 

Ils nous refusent le droit de mourir lorsqu’on l’a décidé, et condamnent l’avortement mais pas la peine de mort. Pour eux la douleur est rédemptrice, la mortification est un plaisir, la virginité est un idéal. Ils nous apprennent à nous agenouiller, à ramper, toujours, tout le temps, à courber la tête, à regarder le sol, à se soumettre à tout, dans l’espoir d’un futur qui n’existe pas.

Ils prônent la douleur, la privation, la flagellation, le manque, l’ascèse, la maigreur, les renoncements et la détestation des corps.

 

Ils égorgent les animaux avec des méthodes d’un autre âge. Pour eux, beauté et liberté sont suspectes.          

Ils condamnent la musique, les spectacles, le rire, ils déclarent le licite et l’illicite, ils censurent, jugent, interdisent au nom de leur morale hypocrite.

 

Ils remplacent la science par des sornettes enfantines et refusent l’évolution de Darwin. Ils répondent à nos questions par des fables délirantes. Ils préfèrent les miracles et un paradis père Noël au bonheur à prendre ou à construire, ici et maintenant.

 

De croisades (« Tuez-les tous, Dieu reconnaitra les siens ») en Inquisition, ils massacraient jadis l’Ottoman, le barbare, le sodomite ou le « bougre », la sorcière ou le juif, voire le protestant à la Saint-Barthélemy, jusqu’à en faire rougir la Seine. Aujourd’hui ils immolent l’humanitaire ou le touriste pourvu qu’il soit occidental.

 

De nos jours ils bombardent, fusillent, mitraillent, égorgent, décapitent, gazent, brûlent, après avoir, en d’autres temps, torturé, écartelé, transpercé, empalé, ébouillanté et écorché vif.

 

Ils nous disent comment nous habiller, comment parler, agir, penser, quelle est la bonne longueur, quelle est la bonne couleur…Couvrez vos bras, couvrez vos épaules, portez du blanc ou bien du noir.

Cachez vos jambes, couvrez vos cheveux, et « cachez donc ce sein que je ne saurais voir ».

 

Ils veulent que l’on fasse ceci, ou qu’on ne fasse pas cela. Ils ne veulent pas que l’on mange ceci, ou que l’on boive cela ou alors seulement certains mois, ou bien certains jours, ou à certaines heures.

Ils nous disent où, comment, quand et qui il faut prier, combien de fois par jour et dans quelle position, et ils exigent qu’on le fasse en latin, en arabe, en hébreu ou en Serbo-Croate.

 

Depuis la nuit des temps, ils diminuent, culpabilisent, condamnent, interdisent, méprisent, rejettent, jugent, discriminent, rabaissent, humilient

 

Je voudrais vous dire ceci :

 

Votre amour de dieu me terrifie

Le Néant auquel je crois me fait moins peur.



05/10/2014
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