Les étoiles dans le caniveau

Les étoiles dans le caniveau

BOSSUET

Joyeux contribuables, redevables de la taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques régie par l’article 265 du code des douanes, il ne vous aura pas échappé que ce sont les grands hommes qui ont fait la France.

 

Parmi ceux-ci, Jacques Bénigne Bossuet mérite toute notre admiration :

Né à Dijon, le 27 septembre 1627, il y passe toute son enfance, ce qui est déjà, avouons-le, un exploit digne d’être salué. Parvenu à l’âge adulte, et trouvant que l’amour tarde un peu à venir dans sa bonne ville de Dijon, il décide d’entrer dans les ordres et devient évêque de Condom-sur-Baïse, charge épiscopale ô combien délicate à remplir, vous en conviendrez.

Il enchaîne ensuite les petits boulots : précepteur de Dauphin (Louis de France, le fils du roi Louis XIV, pas Flipper..), évêque de Meaux (pas de quoi en faire un fromage), puis rédacteur de sermons, oraisons funèbres et textes divers. Et c’est dans l’un deux qu’il prononcera cette phrase célèbre, maintes fois mal citée, tronquée, déformée et que je vous livre ici dans son authenticité :

 

« Mais Dieu se rit des prières qu’on lui fait pour détourner les malheurs publics quand on ne s’oppose pas à ce qui se fait pour les attirer. Que dis-je? Quand on l’approuve et qu’on y souscrit. »

 

Quatre siècles plus tard, la France peine à trouver des grands hommes. Parmi les politiciens aspirant aujourd’hui à gérer notre destin national se trouvent les écologistes. C’est le nom qu’ils ont choisi, bien que n’ayant, pour la plupart, aucune formation ni même aucune connaissance particulière sur les relations des êtres vivants avec leur milieu. Incapables de distinguer un zizi bruant (Emberiza cirlus) d’un pipit farlouse (Anthus pratensis), ou de semer des radis, ils se proclament néanmoins experts en réchauffement climatique et en pollution urbaine. Après s’être fait élire par quelques citadins habitant en ville mais rêvant de campagne sans oser y partir, et parvenant au pouvoir, ils mettent en place une politique résolument anti-automobile en créant un code de la route que personne ne comprend, mais ou tout (ou presque) est interdit à la voiture et permis aux vélos, skates, trottinettes, monoroues et diverses pétoires fumantes et hurlantes.

Pour faire bonne mesure, ils y ajoutent le blocage intempestif de certaines rues, ou quartiers ou hasard des saisons ou de leur humeur, un prix indécent de l’heure de stationnement et des milices privées distribuant des amendes (pardon, des forfaits post stationnement) dont le montant équivaut allégrement à deux consultations de médecins généralistes.

Sans oublier, bien sûr, les taxes sur l’essence et les autoroutes, les contrôles techniques tatillons, les vignettes anti-pollution et les limitations de vitesse variées aux radars jackpots.

 

Le français est sot, bien entendu. Mais lorsqu’il se rend compte qu’avec un litre d’essence plus cher qu’une baguette, sa voiture lui coûte désormais 1/3 de son salaire, sans qu’il puisse l’utiliser à sa guise, il comprend le message et décide donc, tout d’abord, de descendre dans la rue en jaune pour crier sa rage. Il y prend quelques coups de matraque, puis rentre chez lui et se sépare de sa voiture. Et les écologistes, heureux, fêtent cela autour de grands buffets vegans en buvant du jus de betterave et en écoutant Zaz.

 

La chute subséquente du nombre des ventes de voitures individuelles (depuis plusieurs années) conduit donc à des pertes colossales pour les grands groupes automobiles, qui se décident illico à fermer des usines (en France, en Allemagne…) et à jeter, à court ou moyen terme, des dizaines de milliers de gens au chômage.

Et nos dirigeants pleurent leurs larmes de crocodile sur les fleurons de l’automobile française qui sombrent.

 

Seul Dieu, si l’on en croit Bossuet rit….

 

Et c’est ainsi que l’histoire s’écrit. Dieu est méchant, Madame …

 



26/06/2020
5 Poster un commentaire

A découvrir aussi


Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 58 autres membres