Pas beau, la mort !
Paris, septembre 20016
C’est vrai que longtemps, je t’ai ignorée
Quand on est jeune, ton nom fait un peu peur
On croit encore aux soirées mordorées
Et que toujours durera le bonheur
Mais maintenant, il faudrait m’oublier
Cesse de me frôler de ton aile glacée
J’ai compris, j’ai changé, ne fait pas ta mariolle
Inutile d’à nouveau me caresser l’épaule
Lâche-moi, la Camarde, ou je vais me fâcher
Je ne t’aime pas. Tu es laide, décatie, fripée
Maladie, douleur, accident…ça va !
Je ne veux plus te voir. Va-t’en. Basta !
Ou plutôt si, tu reviendras, hélas, je sais
Mais pas maintenant, laisse moi, dégage
Reviens vraiment lorsque mon grand âge
Ne laissera d’autre choix à ma carcasse usée.
Tu peux venir la nuit, ouvrir mes yeux en grand
Et glisser dans mon dos en une sueur glacée
Tu ne m’abattras pas, je te le dis, assez !
Je suis plus fort que toi, et plus beau, et plus grand !
Arrête un peu de me prendre pour cible
Plus tu me cherches, plus se construit ma rage
Je te crache à la gueule et te gifle au visage
Je te hais, te méprise : je suis invincible
Je voudrais juste sourire, la tête dans les nuages
Et écouter le vent la nuit dans les feuillages
Je veux rire, aimer, chanter, jubiler
Ecouter les oiseaux et voir le temps passer
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